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Un maçon tombe du toit de l'église et se tue.
C’est un triste fait divers paru dans le journal local : « le 11 octobre 1909, des ouvriers maçons au service de M. Simon, entrepreneur de maçonnerie étaient occupés à réparer le toit de l’église quand soudain, l’un d’eux par suite d’un faux mouvement, tomba dans le vide d’une hauteur de 10 mètres. Relevé par les témoins présents, il fut transporté au café Gaillard où il reçut des soins empressés, puis au domicile de M. Simon entrepreneur. Le malheureux est mort peu après. C’est un nommé Belgi, âgé de 35 ans ». Le lendemain toujours dans le journal on peut lire : « L’infortuné maçon tombé hier du toit de l’église de Villars se nomme Belgi Martial Victor, il est célibataire, né à Champagnat (Creuse) le 8 décembre 1872. Le décès a été constaté par le docteur Ravon qui attribue la mort à une fracture du crâne. Les funérailles de cette malheureuse victime sont fixées pour aujourd’hui mercredi 13 octobre, l’inhumation aura lieu au cimetière de Villars ». Au-delà de l’évocation de cet accident du travail mortel, des recherches complémentaires nous ont permis d’en savoir un peu plus sur cet infortuné maçon. Il s’appelait en fait Martial Bellegy et il avait été exempté de service militaire pour cause d’une chute précédente qui avait entrainé une fracture du fémur. Une blessure mal consolidée qui avait entrainé un raccourcissement de la jambe de 4 cm et provoquant du coup un boitement. Les maçons de la Creuse. Malgré ce handicap, il avait été embauché par François Simon du Breuil qui avait une entreprise de maçonnerie à Villars. Simon était lui-même originaire de la Creuse et plus particulièrement du petit village de Mérinchal. Plusieurs familles de maçons de la Creuse sont venues s’installer à Villars, dont beaucoup originaires de Mérinchal. Le premier qui a laissé une trace connue à Villars est Jacques Pont. En 1845 c’est lui qui a été chargé de construire un petit bâtiment attenant au presbytère et qui servira d’école. Et il va à cette occasion appeler ses concitoyens en renfort. Ces maçons de la Creuse ont ainsi activement participé à la construction des anciennes maisons de Villars telles qu’on les connait aujourd’hui, notamment durant la période 1860 à 1900. De ces familles dont certaines se sont durablement implantées ici, on retiendra les noms de Chapal, Dégémard, Domet, Dumazaud, Faure, Malterre, Montbabut, Mortdefroid, Pont, Simon, Solignat, Villatte. L’un d’entre eux (Domet) a été maire de la commune, un autre (Faure) a son nom inscrit sur le monument aux morts de la commune… | ||
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